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Nouveauté
Début : mardi 12 novembre 2024 à 14:30
3 séances
Durée : 02:00
Disponibilité : Encore 26 places disponibles
Code 1216
Alors que les sciences du vivant ne cessent de souligner la proximité entre l’homme et l’animal, est-il vrai que l’homme est « un animal comme les autres » ? Quels sont les présupposés de cette affirmation ? Que dit-elle de l’antique partage entre nature et culture ?
L’homme est en mauvaise posture. « Animal comme les autres », il est aujourd’hui sommé de descendre du piédestal sur lequel 2 000 ans de métaphysique l’avait placé pour répondre devant le reste du vivant de ses actes de prédation et de destruction. Que signifie le rappel insistant de l’interdépendance de l’homme et de la nature ? Quelles conséquences éthiques, juridiques et politiques en tirer ? Questions qui semblent relever d’une vaine métaphysique et pourtant questions essentielles pour nos sociétés héritières d’une tradition des Lumières qui, dans le sillage de Condorcet, avait fait de la capacité de l’homme à « s’arracher » à la nature la condition de son émancipation et de son progrès.
La figure de l’homme classique a depuis longtemps disparu. L’être rationnel que les Anciens plaçaient en haut de l’échelle de la nature animale, la créature de la Genèse que Dieu avait façonnée à son image pour dominer les autres créatures terrestres, le sujet souverain « maître et possesseur de la nature » que décrivait Descartes, hérité pour partie de ces traditions, se sont évanouis les uns après les autres. Après bien des péripéties, un homme nouveau s’est imposé sur la scène morale : celui de la biologie de l’évolution, des neurosciences et des sciences cognitives et celui de l’éthologie. Chacune à sa façon, ces sciences ont contribué à réduire la distance entre l’homme et l’animal. Chacune a contribué à démontrer qu’entre l’un et l’autre, la différence n’était ni d’essence ni de nature mais de degré. L’homme serait un animal comme les autres et ne jouirait, à leur égard, d’aucune supériorité d’essence ou de nature.
C'est à discuter de ce diagnostic que seront consacrées les trois séances de cette année. Nous reviendrons sur quelques-unes des conceptions des rapports de l’homme à la nature qui traversent l’histoire de la philosophie et sur les éthiques au fondement de ces conceptions. Nous verrons ensuite comment des sciences comme la biologie - que l’on pense à la théorie darwinienne de l’évolution -, la primatologie, l'éthologie animale mais aussi les neurosciences, les sciences cognitives ont contribué à modifier notre regard non seulement sur l’animal mais sur les rapports entre l’homme et l’animal. Il nous faudra alors - et enfin - nous demander si les enseignements de ces sciences suffisent à conclure que l’homme est réellement « un animal comme les autres » ou si cette conclusion ne procède pas plutôt d’un « réductionnisme naturaliste », une forme de « naturalisation » de la culture aux conséquences potentiellement dévastatrices pour notre humanité.
Jour | Date | Horaire | Durée | Lieu |
---|---|---|---|---|
Mardi | 12-11-2024 | 14:30 | 02:00 | INU Champollion - Bâtiment Jean-Jaurès (Salle JJ027 (salle de cours 1)), Place de Verdun - 81000 ALBI |
Mardi | 19-11-2024 | 14:30 | 02:00 | INU Champollion - Bâtiment Jean-Jaurès (Salle JJ027 (salle de cours 1)), Place de Verdun - 81000 ALBI |
Mardi | 26-11-2024 | 14:30 | 02:00 | INU Champollion - Bâtiment Jean-Jaurès (Salle JJ027 (salle de cours 1)), Place de Verdun - 81000 ALBI |
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ALBI
Début : jeudi 10 octobre 2024 à 14:00
10 séances
Durée : 02:00
Intervenant.te : Thomas TESTA
Manel BENCHARIF
Code 1200
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