Un Proche-Orient éclaté : les espaces israélo-palestiniens et leurs sociétés au prisme des sciences sociales Code 1223

Objectifs :

En remplacement de l'activité "Géopolitique du Proche-Orient" d'Isy Morgensztern prévue initialement du 14 novembre au 19 décembre 2023.

Un Proche-Orient éclaté : les espaces israélo-palestiniens et leurs sociétés au prisme des sciences sociales

Le 7 octobre 2023, le massacre perpétré par le Hamas et d’autres groupes armés palestiniens sur le sol israélien a engendré une opération militaire sans précédent contre la bande de Gaza, déjà à l’origine de plusieurs dizaines de milliers de victimes et dont les répercussions dépassent largement le seul Proche-Orient. Devant l’ampleur des atrocités commises et des pertes humaines, il est plus difficile que jamais de porter un regard dépassionné sur l’espace israélo-palestinien, les groupes ethno-nationaux qui le peuplent et leurs interactions. C’est là l’objectif de ce cours : proposer des clés de compréhension de la situation actuelle, en prenant appui sur les sciences sociales (sociologie, anthropologie, histoire, géographie, etc.). Nous reviendrons pour cela sur l’histoire de la Palestine, sur les conditions de création de l’Etat d’Israël et sur l’exode massif de la population autochtone auquel elle a donné lieu, ainsi que sur les autres moments-clé et processus qui ont structuré le « conflit israélo-palestinien ». Nous traiterons aussi des dynamiques et fractures qui traversent les sociétés israélienne et palestinienne contemporaines, de leurs relations entre elles et des perspectives d’avenir pour la région.

Karine Lamarche est sociologue, chargée de recherche au CNRS et rattachée au Centre nantais de sociologie, ainsi qu’au Centre de Recherche Français à Jérusalem. Spécialiste de la sociologie de l’engagement politique et du militantisme, elle travaille plus particulièrement sur les dynamiques protestataires et les phénomènes de dissidence au sein de la société israélienne. Après avoir soutenu une thèse sur les Israélien·nes engagé·es contre l’occupation aux côtés des Palestinien·nes, elle dirige depuis 2022 un programme de recherche collectif financé par l’Agence Nationale de la Recherche, qui s’intéresse aux pratiques et discours israéliens contre-hégémoniques et aux attaques dont ils font l’objet de la part du gouvernement et des contre-mouvements nationalistes.