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1. Qu’est-ce qui, dans votre parcours, vous a guidée vers l’histoire, le patrimoine et la transmission ?
La culture est un domaine qui a toujours retenu mon attention. Après des études dans les métiers du livre, j’ai eu le plaisir de poursuivre mes études sur Paris. En parallèle de mes cours, je travaillais dans un musée spécialisé pour les enfants (Musée en Herbe) ce qui a développé mon goût pour la transmission. J’ai ensuite travaillé au musée du Quai Branly où j’ai découvert le métier de guide qui est devenu la profession que j’exerce depuis maintenant plus de 10 ans.
2. Quel a été votre plus grand défi dans ce métier… et votre plus grande fierté ?
Le plus grand défi dans ce métier est à mon sens quotidien : s’adapter ! Chaque visite est différente ; le public auquel je m’adresse, le lieu de la visite, l’objectif de la visite…
Ma plus grande fierté est l’une de mes premières visites réalisée à Labruguière (sud du département) lors d’une visite aux flambeaux qui avait rassemblé plus de 100 curieux ! Voir cette foule déambuler dans les ruelles du village était très impressionnant !
3. Le métier de guide est passionnant vu de l’extérieur. Qu’est-ce que le public ne voit pas, et qui représente pourtant 80 % de votre travail ?
Le temps de préparation est en effet une part invisible non négligeable. La création d’une nouvelle visite demande beaucoup de recherches en amont afin de posséder assez de connaissances pour n’en transmettre que l’essentiel. Il est aussi indispensable d’être au fait des actualités ; les connaissances sur les bâtiments évoluent, de nouvelles études publiées, de nouvelles découvertes effectuées…
Souvent les visiteurs pensent que les guides sont spécialisés sur un lieu, une période, un artiste. Or, rares sont les guides rattachés à un seul monument, qui effectuent quotidiennement les mêmes visites. Nos terrains d’actions sont variés, à l’image de nos connaissances !
4. Qu’est-ce qui fait, selon vous, la différence entre « voir » un lieu et « comprendre » un lieu ?
Un guide conférencier !
Les retours des visiteurs vont souvent en ce sens : « Grâce à vos explications, j’ai redécouvert le monument » ou bien « j’ai enfin compris sa peinture ».
C’est l’essence même du guide conférencier que d’être l’intercesseur entre le lieu ou l’artiste et le visiteur. Comprendre permet souvent de mieux voir…
5. Quel monument, quelle œuvre ou quel site vous touche personnellement au point que vous ne vous en lassiez jamais ?
Après presque deux années comme responsable du service des publics au sein du musée Toulouse-Lautrec à Albi, j’ai une affection particulière pour le Palais de la Berbie et l’œuvre d’Henri de Toulouse-Lautrec. Ce peintre albigeois avait un œil aguerri pour capter la personnalité de son modèle et un coup de pinceau précis et expressif pour la retranscrire. Ses œuvres sont exposées dans l’ancien Palais des évêques, palais forteresse et écrin remarquable !
6. En préparant votre cycle sur les Expositions universelles, qu’est-ce qui vous a le plus émerveillée ?
Le thème sur les Expositions universelles permet d’aborder de nombreuses notions : historiques, artistiques, culturelles, sociologiques… Liées intrinsèquement au contexte politique, les expositions universelles sont les vitrines des pays qui y exposent. La diversité est telle que beaucoup de points m’ont fasciné ; les prouesses architecturales restent cependant ce qui m’ont le plus émerveillée.
7. Qu’aimeriez-vous que les participants retiennent en sortant de ce cycle ?
Je serais ravie que les participants comprennent en quoi les expositions universelles ont marqué leur époque. J’aimerais également qu’ils perçoivent ces événements comme de véritables instantanés historiques, révélateurs d’une époque dans lequel ils s’inscrivent.
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