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1. Vous êtes ingénieure chimiste de formation et aujourd’hui naturopathe : comment ce parcours scientifique influence-t-il votre approche de la santé naturelle ?
Mon parcours scientifique m’a apporté un sens critique, une rigueur d’analyse et une vraie curiosité pour le fonctionnement du vivant. J’ai besoin de comprendre, de vérifier, de croiser les sources avant d’adhérer à une idée ou un concept. Et quand certaines approches me paraissent dépassées ou manquent de fondement, je n’y adhère pas.
Cette exigence me permet d’aborder la naturopathie avec discernement, en confrontant toujours les savoirs traditionnels aux connaissances actuelles. Pour moi, la naturopathie est avant tout une passerelle entre science et bon sens au quotidien, qu’il s’agisse de l’alimentation, de la gestion des émotions ou de l’activité physique.
2. On vous sent à la fois très rationnelle et passionnée par le vivant : comment trouvez-vous l’équilibre entre science et nature ?
Pour moi, la science et la nature ne s’opposent pas ; au contraire, elles se complètent. D’ailleurs, de nombreuses molécules de synthèse trouvent leur origine dans le vivant. La science aide à comprendre, la nature invite à observer et à ressentir. Dans ma pratique comme dans mes cours, j’essaie de cultiver cet équilibre : rester ancrée dans le concret tout en gardant l’esprit ouvert, car tout n’est pas encore expliqué ni compris. C’est cette alliance entre connaissance et sensibilité qui, à mon sens, donne toute sa richesse à l’approche naturopathique.
3. Beaucoup hésitent à utiliser les huiles essentielles par peur de mal faire. Comment les aidez-vous à gagner confiance et à les intégrer au quotidien ?
Je rappelle toujours que, même si elles sont naturelles, les huiles essentielles restent très puissantes. Il est donc essentiel d’en connaître les bases pour les utiliser en toute sécurité. Avec quelques repères simples, il est tout à fait possible d’employer certaines huiles bien choisies sans risque. J’aime transmettre des usages concrets, faciles à mettre en pratique, tout en donnant les clés de compréhension plutôt que de simples recettes à suivre.
4. Que peut-on attendre après avoir suivi vos cours : plus d’autonomie, une meilleure connaissance de soi, une autre manière de vivre la santé ?
Mon objectif est de donner aux participants des repères simples pour accompagner les petits maux du quotidien grâce aux huiles essentielles. Ils apprendront à bien connaître leurs modes d’utilisation, leurs précautions d’emploi, ainsi que les contre-indications à respecter. L’idée est qu’ils repartent capables d’utiliser sereinement les huiles essentielles présentées, à bon escient et en toute sécurité.
5. Qu’est-ce qui vous plaît le plus dans votre rôle d’intervenante à l’Université pour Tous ?
Le partage, sans hésitation. J’aime ces moments d’échange où les questions, les expériences et les curiosités se croisent. L’Université pour Tous crée un espace de transmission bienveillant, où chacun vient avec son histoire et repart en général avec un peu plus de connaissances.
6. Si vous deviez résumer l’esprit de vos cours en trois mots, lesquels choisiriez-vous ?
Découvrir – Comprendre – Utiliser
7. Et enfin, quelle serait votre “astuce bien-être” à appliquer dès aujourd’hui ?
Respirer consciemment quelques minutes par jour. Cela paraît tout simple, mais c’est un vrai reset pour le corps et l’esprit. Et si l’on ajoute une goutte d’huile essentielle d’orange douce sur un mouchoir pour accompagner cette respiration, on invite la détente et la bonne humeur en quelques instants.
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