Portrait du Mois - Thomas Gosset

Portrait du Mois - Thomas Gosset
 

Informations générales

 1. Pouvez-vous nous raconter brièvement votre parcours et ce qui vous a conduit vers la médiation culturelle ?

J’ai d’abord étudié les Lettres, à l’Université Champollion d’Albi, avant de découvrir le patrimoine et l’histoire de l’art à Troyes, dans l’Aube. Je me suis rendu compte que plus on apprenait des choses, plus il en restait à découvrir ! Je travaille actuellement en tant que médiateur culturel au musée Goya de Castres, c’est-à-dire que je conçois et mets en œuvre tous les éléments pour donner des clefs de compréhension des œuvres d’art et du patrimoine. La forme la plus fameuse est celle des visites guidées, mais de nouvelles formes émergent petit à petit. Chaque format doit être adapté au(x) public(s) auxquels ils s’adressent.

2. Y a-t-il un moment, une rencontre ou une œuvre qui a été un déclencheur dans votre parcours vers l’art ?

La découverte du travail de Pierre Soulages et du musée qui lui est consacré à Rodez a été un moment important pour moi. Ce grand bâtiment géométrique et orangé est étonnant de lumière lorsqu’on rentre dans ses salles toutes noires, et il permet de découvrir le travail plus riche qu’on ne le soupçonne parfois de l’artiste ruthénois.

3. Qu’est-ce qui compte le plus pour vous : aider le public à comprendre une œuvre ou lui faire vivre une expérience sensible ?

Les deux aspects sont complémentaires. Analyser une œuvre d’art, éplucher la biographie de l’artiste, décrypter tous les mystères du sujet et de la technique peuvent aider à apprécier une œuvre. Mais l’émotion qu’elle procure, parfois au premier regard, parfois lorsqu’il nous semble la connaître par cœur, ne doit pas être ignorée ! En revanche, on peut garder éternellement une fascination pour une œuvre du fait qu’elle soit énigmatique, et lever le voile sur cette œuvre briserait alors cette « magie » qu’elle nous fait ressentir. C’est une question personnelle d’équilibre.

4. Pensez-vous que la frontière entre écriture et image est encore pertinente aujourd’hui, à l’heure du numérique ?

Plus que jamais ! Il s’agit sans doute même d’une boucle. L’écriture est souvent vue comme un moyen de communication, mais il s’agit avant tout d’une image sur un support, et ce depuis l’invention de l’écriture. À l’heure où l’image semble être devenue omniprésente sur les écrans, les écrivains, les poètes et les peintres continuent d’interroger l’idée de la communication écrite. Le pinceau, le stylo, la presse typographique, le clavier, sont autant d’outils dont les artistes se sont saisis.

5. Qu’attendez-vous de cette première expérience avec les auditeurs de l’Université pour Tous ?

Il s’agit avant tout pour moi de créer des moments de partage avec les auditeurs. Éveiller la curiosité et susciter l’échange. Parmi les artistes dont le travail sera évoqué dans les cours, certains sont sans doute moins connus que d’autres. L’histoire de l’art est vaste, et chacun peut apporter son regard, sa culture, sa curiosité. C’est de là que naît aussi mon intérêt pour le domaine. Nul besoin d’être spécialiste, au contraire, la curiosité sera amplement suffisante pour suivre les cours.

Peindre et écrire : tenir le pinceau comme un stylo - code 2110

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